Issue d’une famille de mélomanes, Myriam Beldi voue sa vie à la musique emblématique de sa ville natale, Alger. Dès ses six ans, elle est élève au sein de la prestigieuse école algéroise de musique arabo-andalouse. Chanteuse inspirée qui s’accompagne au Oud, Mandol et Banjo, magistralement formée par des maîtres algérois renommés, Myriam Beldi se distingue par la beauté de sa voix veloutée. Passionnée par la musique populaire d’Alger, le Chaâbi, elle interprète parfaitement les variantes algéroises du raffinement classique des noubas arabo- andalouses. Arrivée pour construire sa vie en France, diplômée en droit des relations économiques, travaillant pour une compagnie aérienne, elle est l’une des rares artistes féminines à oser chanter ce répertoire, exclusivement interprété par des hommes depuis son avènement dans les années 1930-40. Initialement musique du petit peuple de la Casbah, le Chaâbi s’est largement nourri de la poésie marocaine melhoun et du lyrisme des artisans arabo- berbères de la Médina. Au long de cette carrière atypique, elle enregistre quatre albums de musique arabo-andalouse et un de Chaâbi. Myriam a été chaleureusement accueillie par le public lors de ses nombreuses représentations, en festival, en tournée, en France comme en Algérie et au Maroc, jusqu’à participer régulièrement au spectacle de Enrico Macias à l’Olympia.
En 2019 elle lance son nouveau projet, pour lequel elle fait appel à Mohammed Abdennour, alias « Ptit Moh ». De cette collaboration nait un projet musical original, puissant, à l’image des itinéraires d’Alger à Paris : chanter le Chaâbi en français avec des textes originaux ou s’approprier les grands classiques algériens, le tout porté par une voix féminine… Il fallait de l’audace, et il y en a ! Myriam propose un positionnement artistique ambitieux qui casse les frontières et les idées reçues, bouscule les habitudes et les conformismes musicaux… et pourtant à l’écoute, cette musique n’a jamais semblé autant familière et naturelle. Une approche qui renouvelle le genre, qui donne au Chaâbi et à la chanson française un souffle moderne, qui fusionne à merveille la transe et la danse des rythmes Chaâbi, la sensibilité et l’émotion de ce chant à fleur de peau et la puissance de la poésie du vécu.